La grande traversée du Zanskar

J3 – 21 juillet – Ramjak,  Base Camp (1h30 avant Lhakang)

22km, 9h

Au petit déjeuner le chaï est excellent et nous avons une omelette.

Nous partons à 8h30. Nous marchons sur une piste qui monte en pente douce, nous la quittons avant le col pour prendre un raccourci. Nous devons traverser un petit torrent. En général il y a deux façons de traverser un torrent. Soit nous nous aventurons sur une planche posée en équilibre sur deux pierres quand il y en a une, ce qui était le cas, soit nous marchons dans l’eau, ce qui est possible si elle ne dépasse pas les genoux. Nous choisissons la seconde méthode. Nous retirons nos chaussures pour passer nos sandales, nous les mettons autour du cou accrochées par les lacets. Il faut marcher très prudemment, assurer chaque pas, bien planter les bâtons en aval pour avoir des appuis car le courant est très fort et parfois des pierres roulent dans l’eau et frappent les jambes, ce qui peut nous déstabiliser. Mireille tombe dans l’eau. Heureusement elle était presque arrivée sur l’autre rive et je n’étais pas loin, je réussis à la rattraper. Elle est trempée, le sac a dos aussi mais il a l’air imperméable. L’appareil photo et le GPS ont été mouillés mais fonctionnement encore après avoir été séchés.

La monté vers le col est raide mais nous semble moins pénible que pour nos premiers cols l’an dernier. En haut nous croisons des israéliens. Après les français, les israéliens sont sans doute la seconde nationalité que l’on trouve sur les treks du Ladakh. L’un d’entre eux nous avait expliqué que c’était une destination très prisée pour l’année sabbatique qui suit leur service militaire qui est assez long .

Pour redescendre le chemin est enneigé, nous devons longer le glacier qui descend du col. Plus bas nous nous trompons de chemin et nous retrouvons sur la mauvaise rive de la rivière. Nous devons faire marche arrière jusqu’à un point permettant de traverser la rivière.

Nous sommes très fatigués, cela fait 8 h que nous sommes partis. Une heure plus tard nous tombons sur un campement d’une agence de trekking avec des français, à 4700 m. Ils nous disent qu’il nous reste 1h30. Nous nous arrêtons là. Ils nous offrent le diner qui est vraiment excellent : soupe, assiette de légumes, frites, spaghettis, ananas en conserve et une boisson du soir pour l’altitude. Cela fait du bien même si ça nous fait un peu marrer ces touristes qui partent à l’aventure mais avec le même confort que dans un bon hôtel.