Lundi 16 juillet – Journée à Haridware
Nous sommes réveillés très tôt par les bruits de la rue qui s’active dès l’aube. Nos priorités, après notre petit déjeuner dans la chambre de l’hôtel, sont de de tirer de l’argent et trouver un moyen de transport pour Rishikesh.
Pour ce qui est de l’argent, c’est relativement simple. Nous trouvons un distributeur qui accepte nos MasterCard et tirons 8000 Rs que nous nous répartissons dans nos pochettes portées à la ceinture. En final nous n’utiliserons ni la ceinture de billets où l’espace pour les ranger est trop réduit, ni le holster qu’on porte sur les flanc sous ses vêtements qui n’est vraiment pas pratique, surtout pour Mireille.
Concernant le transport, nous interrogeons des personnes qui nous disent qu’il sera impossible d’aller à Rishikesh en bus à cause de la fête qui durera encore deux ou trois jours, et qui nous conseillent de prendre le train.
C’est donc parti pour la gare. Elle est pleine à craquer. Des personnes y sont même assises ou allongées par terre. Des files d’attente de 10 mètres de long et bien serrées font face à chaque guichet. Aucune indication n’étant écrite en anglais, nous essayons de comprendre comment ça marche en demandant à un indien qui fait la queue, puis rejoignons nous-mêmes la file qu’il nous indique. Là, nous demandons confirmation à un autre indien qui nous indique une autre file. Après avoir changé trois ou quatre fois, et fait la queue une demi-heure, le guichetier nous informe qu’il ne peut rien faire pour nous : les billets de trains sont à acheter juste avant le départ.
Nous nous rabattons sur la petite agence de voyage juste en face de la gare. Nous ne comprenons pas grand-chose à ce que raconte le vendeur, lui non plus d’ailleurs. Après de nombreux échanges largement basés sur les gestes et faisant intervenir d’autres clients qui donnent chacun leur avis, il confirme qu’il pourra nous réserver deux billets, mais que nous devons repasser après midi, heure d’ouverture des réservations. Quand nous repassons, il nous vend les billets en prenant une commission d’une valeur de la moitié du prix des billets, ce qui dans l’absolu n’est pas grand-chose, l’équivalent de quelques euros.
Nos besoins de base étant assurés, c’est-à-dire un peu de liquide et un billet de train, nous allons pouvoir vaquer à des occupations plus touristiques, mais commençons par retourner par l’hôtel où nous dégustons cinq délicieuses mangues achetées sur le trottoir en face.
Nous entreprenons ensuite de marcher jusqu’au temple de Mansa Devi situé en haut de la colline qui surplombe la ville. Il fait grand soleil, la chaleur est très intense, la montée difficile. Un Pepsi Colas bien frais est le bienvenu, d’autant que c’est un remède très efficace pour aider à faire passer la cuisine locale et les excès de sauces épicées dont j’abuse largement.
Arrivés au temple, et bien qu’il soit plein à craquer, nous sommes les seuls « visiteurs » dans le sens où les autres tous sont ici en pèlerinage. Nous n’avons toujours pas croisé un seul occidental de la journée. La traversée du temple est très rapide et bien organisée. Des offrandes sont vendues à l’extérieur, à l’entrée on peut donner un billet à un prêtre qui marque notre front d’un point rouge, puis nous suivons la file d’attente guidés par rails métalliques, avant un passage de moins de trente secondes devant la statue de la divinité. Un indien me fait remarquer que je n’ai pas regardé au bon endroit. Je fais rapidement demi-tour sur quelques mètres pour regarder cette statue minuscule et très colorées, puis je reprends la file pour sortir.
Nous repartons et redescendons le chemin duquel nous bénéficions d’une splendide vue sur le Gange, très large, et qui semble se transformer en lac. Arrivés en bas nous voyons passer le train qui revient de Rishikesh. Il ne va pas à plus de 20 km heure, des indiens sont montée sur le toit, d’autres accrochés aux portes.
Nous repartons pour un tour de la ville à travers la foule, en passant par des ilots remplis de monde, puis en empruntant des pont pour traverser les bras du Gange, et en faisant une halte à un petit square sous une immense statut de Shiva où notre présence suscite toujours autant d’interrogation.
De retour dans le centre de la ville, nous partons nous promener dans le bazaar qui grouille toujours de monde, puis sur les bords du Gange ou nous trouvons toujours un accueil digne de star hollywoodienne. Mireille est particulièrement flattée des demandes incessantes pour la prendre en photo, et commence à se prendre pour Maryline Monroe.
Nous terminons la journée dans l’hôtel restaurant le plus réputé de la ville, la Haveli Hari Ganga, qui dispose d’une terrasse au bord du fleuve où nous prenons l’apéritif, sans alcool comme il se doit dans cette région, en attendant l’heure du repas. A 19 heures, le soleil se couche, les pèlerins lâchent dans le Gange des petites barquettes de feuilles dans lesquelles brillent des bougies allumées.
Le repas que nous prenons dans la salle est composé de plats très raffinés constitués de nombreux légumes finement aromatisés.