Samedi 11 aout – Jaipur
Après avoir régler l’hôtel nous partons pour Jaipur dans un taxi confortable que nous avons réservé la veille à l’entrée de la ville et qui nous conduira jusque Jaipur. Plutôt que de passer par une agence de voyage, il est préférable de s’adresser directement aux taxis ce qui évite la commission d’un intermédiaire, et permet de se faire un avis sur la voiture et le chauffeur. Celui-ci est très sympathique. Il roule lentement, à 50 km/h, puis à 80 km/h sur l’autoroute, vraisemblablement plus pour économiser sa voiture et les frais d’entretien que pour des raisons de sécurité.
Il nous explique qu’avant d’être chauffeur de taxi il n’était que conducteur de tchouk tchouk, ce qui doit représenter une promotion sociale importante. Il propose de nous amener à l’hôtel pour lequel il travaillait avant plutôt qu’à celui que nous lui avons indiqué. Nous lui donnons notre accord, ce que nous ne regretterons pas puisque l’hôtel est bien à tous points de vue : chambre spacieuse et confortable, personnel très serviable, etc.
Arrivés à 12h30, nous laissons nos bagages dans notre chambre et nous faisons déposer par un tchouk tchouk dans la vielle ville où nous avons du mal à trouver un restaurant pour déjeuner. Nous choisisons le très réputé Laxmi Misthan Bhandar oú nous commandons un Thali du Rajasthan composé d’une vingtaine de mets différents. Certains sont prévus pour être mélangés ensemble, mais l’explication étant trop rapide, nous avons fait à notre façon.
Nous partons visiter le City Palace, dont la zone qui me parait la plus intéressante est celle des armes. Sa visite m’amène à la réflexion que c’est dans l’objectif de tuer que l’homme met le plus d’ingéniosité et de sens artistique. Sabres, couteaux, arcs, arbalètes, sont tous plus magnifiques les uns que les autres. Nous nous attardons dans une cour carrée, avec quatre magnifiques portes, dont la porte des paons où je ne peux m’empêcher de faire moi-même le paon.
En sortant, nous nous trouvons en tête d’un défilé qui est surement donné en l’honneur de l’anniversaire de Krishna. Il est composé de nombreux chars sur lesquels sont juchés diverses statues de divinités accompagnées de personnes déguisées. Chaque char est constitué d’un camion, sur la remorque duquel se trouve l’animation, et qui tracte une seconde remorque sur laquelle un énorme groupe électrogène alimente l’ensemble, dans un vacarme et une pollution dont les indiens ne peuvent décidément pas se passer.
Des chameaux et éléphants participent au défilé. Je tends un billet de 10 Rs a un éléphant qui tente de la manger avant de le recracher. Un gamin m’interpelle et m’explique qu’il faut leur acheter un morceau de canne à sucre dont ils raffolent.
Nous avançons et finissons par précéder le défilé, ce qui est l’occasion pour nous de marcher en plein milieu de l’immense avenue, totalement vide de véhicules et libérée du chaos sonore habituel, ce qui constitue un véritable petit paradis.
Je profite de la présence d’un cordonier sur la rue pour faire semeller mes babouches achetées à Pushkar et que j’avais prises avec moi à cet effet. L’artisan me rassure en me confirmant « good quality, long life », ce que je m’empresse de répéter à Mireille qui s’était moquée de moi sur cet achat pour son prix soit-disant prohibitif.
Nous terminons la journée par un diner au Niros ou je commande un poulet au curry très épicé, il est excellent et effectivement très épicé, mais celui de Mireille aussi alors qu’elle ne l’avait pas demandé.