Vendredi 10 aout – visite de Pushkar
Kous prenons notre petit déjeuner à l’hôtel après une bonne grasse matinée. Je dis au jeune serveur qui nous a préparer une salade de fruit et qui me regarde d’un air interrogateur que c’était très bon. Cette fois ci il me croit.
Pushkar est située au bord d’un petit lac tout rond entourée de plusieurs collines, cela lui donne un air magique, quasi surnaturel, qui a sans doute contribué à en faire un lieu sacré. Nous décidons de partir gravir une colline qui semble la plus effilée vue de notre hôtel et sur laquelle ne se trouve aucun temple ni autre construction.
Nous partons à sa rencontre en empruntant des chemins qui semblent aller dans sa direction, longeant des champs de rosiers dans lesquels travaillent des femmes aux saris colorés. Nous passons devant l’école. C’est les vacances, mais des enfants y sont venus quand même, pour y faire le mur et jouer aux jeux extérieurs dans la cour. Cela me rapelle quelqu’un, un certain Gabby, que j’avais interviewé à l’occasion de la rédaction d’un rapport sur l’éducation numérique, et qui m’avait dit que l’école devrait êrte le lieu oú les enfants vont, non pas parceque c’est obligatoire, mais parceque c’est le meileur endroit pour retrouver ses copains et passer sa journée.
Nous gravissons la colline par un chemin très raide, en suivant un passage escarpé qui donne parfois quelques frayeurs du fait des surplombs à pic que nous devons traverser. Arrivés en haut la vue est splendide. Nous nous y reposons une bonne demi-heure à admirer la vue sur Puskar, son lac et ses collines.
Après être redescendus et passés à l’hôtel pour nous changer, nous allons nous balader dans Pushkar, essentiellement pour faire du shopping, et continuer à glaner quelques souvenirs et cadeaux.
Je commence par m’acheter une paire de babouches en peau de chameau, jugées hors de prix pa Mireille, 2700 Rs alors qu’on en trouve d’autres à 700 Rs. Il faut dire que j’ai commis l’erreur de demander au vendeur la meilleure qualité possible, mon objectif étant de les utiliser comme sabots de jardin pendant quelques années. Lui a compris que j’en voulais des chères. Celles qu’il me montre ont effectivement l’air très robustes. Il m’explique que la vielle femme qui les fabrique n’en fait que quelques paires pas mois, qu’elle a repris le principe de babouches mais les a spécialement travaillé pour résister à une utilisation à l’extérieur selon un procédé ancestral. Il emporte ma décision en me garantissant qu’elles dureront 10 ans, et en me certifiant que les rois de Jaipur portaient les mêmes quand ils partaient en guerre sur leurs chameaux, et que je pourrai faire de même si je veux.
Un peu plus loin, Mireille achète une robe dans une petite boutique où elle apprend a distinguer la vraie soie naturelle de la fausse. J’en profite pour m’offrir une chemise en coton que je paye 200 Rs.
Nous nous offrons une promenade à dos de chameau, chacun sur le nôtre, avec un enfant de 12 ans monté derrière nous pour le guider. C’est très amusant, on a l’impression d’être assez haut, et les enfants nous font aller au pas de course dans des endroits très sableux qui rappellent le désert. Ça plus mes babouches de combat, je m’imagine en Maharajah de Puskar.
Nous montons sur une colline visiter le temple d’une épouse de Brahma. Il est assez miteux, en très mauvais état, et gardé par un enfant d’une quinzaine d’année qui demande un peu d’argent pour son entretien. Je ne lui donne pas grand-chose car j’ai toujours un peu de mal avec la mendicité sur les lieux de culte, il m’exprimera sa déception par un visage renfrogné.
Nous retournons diner au même restaurant que la veille. Dans la rue nous apprenons que c’est une nuit particuliere, c’est l’anniversaire de Krishna, un équivalent de Noel hindou. Quand nous étions à Haridwar c’était l’anniversaire de Shiva, et nous nous disons que l’avantage d’avoir un grand nombre de dieux est de permettre d’avoir un grand nombre de fêtes. Un marchand de soie où nous nous arrêtons nous invite chez lui pour visiter son temple personnel, et nous propose de repasser un peu plus tard quand la fête battra son plein.
Arrivés à l’hôtel nous constatons qu’il s’est rempli, toute une famille est venue passer les fêtes ici, ils feront du bruit toute la nuit, mais bon … ce n’est pas Noel tous les jours.