Voyage en Inde

Vendredi 13 Juillet – Dehli

Le grand jour est arrivé. La priorité est de ne pas rater l’avion pour se retrouver bêtement planté en France. Après c’est moins grave, quoiqu’il arrive ce sera l’aventure normale, même si rien ne se passe comme prévu.

Nous prenons une petite marge et quittons la maison à 5h15. Marie Laure, notre fille ainée qui a eu la gentillesse d’accepter cette mission et donc de se lever tôt, nous conduit  jusqu’à la gare de Bouray sur Juine, le RER C étant bien plus fiable que le D. En cas de problème, nous avons convenu de la rappeler pour qu’elle nous amène jusqu’à la porte d’Orléans d’où nous rejoindrons le RER B en métro, et de là Roissy.

L’avion part avec une heure de retard pour des raisons de remplissage de carburant.  Nous arrivons à Dehli à 23h30. Le taxi réservé par l’hôtel est là comme prévu.

Par contre je suis très étonné. Je ne suis assailli ni par une odeur épouvantable, ni par une chaleur étouffante, les deux étant supposés nous inciter à retourner dans l’avion, comme on peut le lire dans les guides touristiques. A l’inverse, la modernité de l’aéroport me surprend, tout comme sa propreté, et l’organisation impeccable des services administratifs.

Cette impression change à mesure que le taxi pénètre dans la ville.  Au tout début, des kilomètres carrés d’immeubles en construction attestent de la forte expansion et modernisation du pays.  Des barrages de police font craindre des problèmes de sécurité, la suite du voyage montrera qu’il y a un grand nombre de policiers partout, et qu’à l’inverse nous ne voyons jamais le moindre acte de délinquance ni de violence.

A mesure que nous nous approchons de la ville, commencent à apparaitre des voitures déglinguées, des immondices tout le long de la route, des bâtiments délabrés au milieu de bidonvilles, des personnes qui vivent dans la rue, habillés de haillons. On a l’impression que le pays est en guerre, ou qu’une catastrophe vient d’arriver. En fait non, tout est normal.

Cette vision est d’autant plus impressionnante qu’à cette heure tardive et avec la chaleur, beaucoup de gens sont déjà couchés … par terre, sur les trottoirs, et même sur la bande de sécurité au milieu de la route à 4 voies. Mais c’est un spectacle qu’on ne voit en principe jamais si on dort aux heures normales, il disparait à l’aube.

L’hôtel Broadway où nous allons passer deux nuits se situe sur une rue assez misérable, mais est luxueux à l’intérieur.

Nous n’avons pas encore tiré d’argent, et ne pouvons donc pas payer le taxi dont nous pensions que la course serait réglée avec la chambre d’hôtel. Comme il est tard, seul un gardien est présent, le taxi repassera le lendemain se faire payer par le responsable de l’hôtel.