Voyage en Inde

Mercredi 8 aout – le Taj Mahal

Nous nous levons très tôt, à 5h30, car notre guide de voyage indique qu’il faut arriver à l’ouverture du Taj Mahal  sous peine de faire la queue pendant des heures.

Un tchouc tchouc nous y amène en moins de 15 minutes, et il y a à peine 10 personnes à la file d’attente pour les billets.  Nous entrons, nous sommes parmi les tous premiers visiteurs, les jardins comme les bâtiments sont déserts.

C’est très beau, mais je suis quand même assez déçu par rapport à tout ce qu’on en entend dire.

Je tente de faire quelques photos mi artistiques mi humoristiques, avec des effets de perspective. Je prends des pauses pas possibles, allongé par terre, pour photographier Mireille au pied d’un petit Taj Mahal qui ressemble à une maisonnette une fois que j’ai fait disparaitre le parterre en me mettant ras de terre. Des touristes italiens qui doivent me prennent pour un photographe professionnel sont très impressionnés par ma technique, et je leur montre le résultat sur mon smartphone,  ils me demandent de les prendre avec leur appareil. J’en fais deux ou trois puis je leur explique qu’ils peuvent le faire eux même.

Nous nous promenons dans le parc au soleil, il y a beaucoup de petits écureuils absolument pas craintifs.

Nous ressortons et prenons un petit déjeuner sur un « roof top », c’est à dire une terrasse sur le toit d’un immeuble, avec une vue magnifique sur le palais.

Nous achetons quelques bibelots en marbre qui est la spécialité locale, en nous limitant à de très objets  légers cause du poids du sac : éléphants, boites à bijoux etc.

Nous rejoignons ensuite le centre-ville à pieds en passant par le parc, il est très sale et très bruyant. Nous repassons à notre hôtel où nous demandons s’ils ont une chambre avec une climatisation qui fonctionne. La réponse est négative. Je profite du wifi de l’hôtel pour poster mes premières photos sur Face Book.

Après un bon repas dans un des restaurants les plus réputés de la ville, le Dasaprakash,  nous partons visiter le fort d’Agra, une énorme bâtisse militaire construite sur plusieurs niveaux, puis partons explorer le bazaar. Je demande à un chauffeur de tchouk tchouk devant la gare comment y aller. Il m’explique vaguement mais me propose surtout de m’y amener.  Je me passe en final de ses services, bien qu’il soit assez sympathique et jovial, mais il a l’air assez content d’avoir discuter un peu.

Nous partons en suivant la rue, mais très vite nous sommes bloqués car une averse torrentielle a transformé le carrefour en une marre de 15 cm de profondeur. Nous faisons demi-tour et retournons à la gare ou je salue le tchouk tchouk qui est toujours là et qui m’indique que nous pouvons emprunter les passerelles de la gare qui enjambe les voies et nous amèneront directement de l’autre côté, à 5 minutes du bazaar. Ce chemin est effectivement très rapide, mais ses allures de coupe-gorges ne le rendent pas très rassurant.

L’ambiance du bazaar ressemble à celle de celui de Delhi près de la gare, mais avec des jolies boutiques pour touristes indiens. Le Taj Mahal est en effet surtout visité par les indiens qui viennent de toute l’Inde puis vont sans doute faire un peu de shopping ici. A l’inverse, il y a très peu d’occidentaux ici, soit ils font juste un aller – retour dans la journée depuis Dehli, soit ils restent dans leur hôtel de luxe sans s’aventurer dans ces quartiers assez crasseux. Ce qui est étrange, c’est que dans une rue, toutes les boutiques ont la même spécialité. Il y a la rue des chaussures, la rue des bijoux, la rue de l’artisanat, etc..  Nous nous attardons un peu dans les boutiques de chaussures.

Cette marche dans le bazaar est exténuante, bien plus que dans l’Himalaya, la fatigue provient sans doute également de l’heure à laquelle nous nous sommes levés et du bruit incessant dans lequel semblent se complaire les indiens.

Nous rentrons par le même passage qu’à l’aller qui mène à la gare. Je ne trouve pas le chauffeur de tchouk tchouk avec qui j’ai discuté, mais son ami qui était à côté est toujours là. Je lui demande de nous ramener au restaurant. Arrivé, il nous indique que notre hôtel, le « Rest House » sera juste à 3 minutes à pieds. Je suis stupéfait d’apprendre qu’il sait où nous résidons sans que nous lui ayons dit.  Cela donne l’impression d’une organisation parallèle qui fonctionne décidément très bien, qui nous a identifié, nous fiche, nous suit.

De même,  parvenus devant l’hôtel après le repas, nous trouvons le tchouk tchouk qui nous a amené ici lorsque  nous sommes arrivés. Il nous propose de nous amener à la gare tôt le lendemain matin. Je lui dis d’accord, et j’ai l’impression qu’il va dormir là à nous attendre dans son véhicule.