Dimanche 29 juillet – Badrinath
Nous nous réveillons sous la pluie, comme maintenant pratiquement tous les jours, mais maintenant nous savons qu’elle cesse tous les jours vers 9 heures et reprend vers 16 heures. Nous faisons nos sacs après un bon petit dejeuner pris au restaurant où nous avons pris nos habitudes, puis faisons nos sacs.
Nous partons vers neuf heures. La pluie a cessé, et nous marchons au soleil sur le chemin très agréable qui nous ramène dans la vallée à Govind Ghat. La descente dure cinq heures. Nous faisons plusieurs pauses, dont une pour déjeuner.
Pendant une pause je discute avec un jeune porteur népalais qui m’explique qu’il retourne à son pays. Il me montre les photos qu’il a prises avec son téléphone, un modèle que nous avions en France en 2005 avant l’arrivée des smartphones, ses deux photos préférées étant une fleur et un hélicoptère qu’il a réussi a prendre en relativement gros plan. Je lui montre celles que j’ai faites.
Nous marchons à côté d’une petite fille d’environ 10 ans, toute habillée en rose, qui s’amuse à aller à la même allure que nous, légèrement devant, et nous attend quand nous trainons un peu. En marchant elle agite les bras d’une drôle de façon, on dirait qu’elle rebondit sur le chemin. Je pense qu’elle se chante une chanson dans sa tête pour marcher de cette façon.
Arrivés à Ghovind Ghat nous récupérons nos sacs à l’hôtel où le patron nous demande 50 Rs pour leur gardiennage, puis nous rejoignons la route par un bout de chemin inondé d’excréments de chevaux qui sont parqués ici.
Nous trouvons une Jeep qui sera pleine en 20 minutes, les chauffeurs s’arrêtera 3 fois pour prendre des personnes qui semblent être du coin. Il me donne l’impression de ne vouloir refuser personne. Nous finissons à 15. Il est très prudent, heureusement car la route est très abimée, et des pierres tombent régulièrement de la montagne.
Nous descendons un peu avant l’entrée dans Badrinath, là où sont les hôtels de luxe. Plus loin, vers le centre du village, ce sont surtout des Ashrams. Nous passons d’abord voir le Snow Crest Hôtel, tout neuf, de la même chaine que celui où nous avons dormi à Joshimath, mais les nuits sont à 3500 Rs, ce qui est bien trop cher. Nous visitons un second hotel dans lequel la chambre est propre et spacieuse, avec une magnifique vue sur la montagne, pour un prix de 800 Rs. Nous le prenons. Il l’air de n’être tenu que par un gamin de 14 ans.
Nous partons ensuite nous balader dans le village que nous connaissons déjà un peu. Nous ne le traversons pour nous rendre jusqu’au pied de la montagne, en passant devant le quartier des artisans où nous passond devant un atelier très artisanal de confection textile. Quatre personnes y sont assises en tailleur dans une piece ouverte sur la rue d’une vingtaine de mètres carrés, manipulant ciseaux et machines à coudre au milieu de tissus barriolés. Je les photographie après leur avoir demandé leur autorisation.
Dans le quartier des bibelots religieux j’achète trois médailles et deux statuettes à l’effigie de la divinité vénérée ici. Il a quatre bras, il est assis en tailleur, et quelque chose semble léviter au-dessus de sa tête. J’apprendrai un peu plus tard dans un petit fascicule acheté devant le temple qu’il s’agit de Narayana, l’Être suprême, qui aurait vécu ici avec son fidèle compagnon humain Nara. Les deux montagnes qui encadrent le village portent leurs noms
Nous nous arrêtons au retour dans une petite boutique où nous achetons des châles en pashmina de la région et des écharpes en soie pour ramener en cadeau.